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L’Espagne valide la faisabilité d’un tunnel entre le Maroc et l’Europe évalué à 8,5 milliards d’euros
Faisabilité validée et cap technique du Tunnel Maroc-Espagne : technologies, tracé et calendrier stratégique
La validation officielle de la faisabilité d’un tunnel ferroviaire entre l’Espagne et le Maroc change l’échelle des ambitions. Portée par SECEGSA côté espagnol et la SNED côté marocain, l’étude confiée à Herrenknecht, référence mondiale des tunneliers, conclut que l’infrastructure sous-marine peut être réalisée avec les technologies disponibles. Cette avancée repositionne le projet comme un véritable projet transméditerranéen prioritaire, structurant une nouvelle liaison Europe-Afrique pour les transports internationaux et la mobilité transfrontalière. L’axe stratégique annoncé relierait une zone proche de Vejer de la Frontera à la dorsale ferroviaire andalouse (intégration à la ligne Cádiz–Sevilla), avant de rejoindre le réseau marocain et l’écosystème de Tanger Med.
Le tracé global atteindrait environ 65 km, dont près de 40 km en territoire espagnol, avec une section critique sous le seuil de Camarinal, réputé pour ses contraintes géologiques. Ce point dur, souvent évoqué comme l’argument principal contre le projet, a été précisément réévalué : l’outil industriel a progressé depuis les années 2000, et les méthodes de gestion de la pression, de traitement des venues d’eau et d’alignement des anneaux de voussoir se sont nettement perfectionnées. Les travaux publics à cette profondeur exigeront une ingénierie de pointe, mais les marges de manœuvre sont désormais jugées suffisantes.
Sur le plan procédural, Madrid a commencé à “atterrir” le projet dans ses administrations, avec la perspective d’un appel d’offres au-delà de juin 2026, date butoir de mise à jour du projet préliminaire de 2007. Des sources convergentes évoquent une décision conjointe en 2027 pour lancer un tunnel exploratoire – une galerie de reconnaissance – destiné à affiner le design final et réduire l’incertitude géotechnique. Le calendrier le plus optimiste situe les premiers jalons visibles autour de 2030, mais une fourchette plus réaliste place les étapes majeures entre 2035 et 2040, compte tenu du gigantisme du chantier.
Au Maroc, cette dynamique technique rencontre une vision industrielle déjà engagée. La connecitivité Espagne-Maroc que créerait le tunnel compléterait la chaîne logistique Tanger Med–Algésiras, en déchargeant les goulots liés aux ferries et en stabilisant les temps de transit. L’objectif n’est pas d’opposer maritime et ferroviaire, mais d’optimiser les deux pour diversifier les routes et multiplier les fenêtres d’exportation. Les études sismiques et bathymétriques menées avec l’appui de l’United States Geological Survey renforcent cette approche prudente, coordonnée avec des retours d’expérience obtenus en Norvège sur le projet Rogfast, le plus long et profond tunnel routier en construction au monde.
Jalons clés et contraintes techniques sous contrôle
Le déroulé technique est structuré en phases, avec des choix d’architecture privilégiant une configuration bi-tube pour la sécurité et la maintenance. La galerie de reconnaissance, estimée entre 6 et 9 ans, réduira les risques de dérive budgétaire et de délais. Les options d’usinage, la ventilation, la gestion des refuges, la protection incendie et la redondance énergétique feront l’objet d’ingénieries détaillées. L’enjeu n’est pas seulement de percer, mais d’exploiter sans discontinuité, 24h/24, avec des normes de sécurité au moins équivalentes à celles du tunnel sous la Manche.
- 🔧 Validation scientifique par Herrenknecht : faisabilité confirmée malgré la complexité.
- 🗺️ Tracé d’environ 65 km, incluant la traversée du seuil de Camarinal.
- ⏱️ Galerie de reconnaissance : 6–9 ans pour réduire les risques géotechniques.
- 🚆 Intégration côté Espagne via Cádiz–Sevilla; articulation côté Maroc avec Tanger Med.
- 🤝 Gouvernance conjointe SECEGSA–SNED pour une coopération euro-marocaine structurée.
| 📌 Étape | ⏳ Horizon | 🎯 Objectif | 🧪 Risque clé | ✅ Mesure |
|---|---|---|---|---|
| Mise à jour projet 2007 | ➡️ Juin 2026 | Cadre technique & réglementaire | Fragmentation des normes | Cadre binational harmonisé 🇪🇸🇲🇦 |
| Décision tunnel exploratoire | ➡️ 2027 | Réduction des incertitudes | Surprises géologiques | Campagnes sismiques 📡 et sondages 🛠️ |
| Premiers travaux visibles | ➡️ ~2030 | Industrialisation chantier | Inflation des coûts | Contrats indexés & hedging 💱 |
| Étapes majeures | ➡️ 2035–2040 | Mise en service progressive | Coordination transfrontalière | Centre de contrôle conjoint 🛰️ |
Au-delà de l’ingénierie, la force du projet réside dans sa capacité à synchroniser gouvernance, financement et talent. Cette articulation technique soignée ouvre la voie à l’impact économique traité ensuite.

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Emploi et compétences au Maroc : effets multiplicateurs sur les territoires et les filières
L’annonce d’un investissement 8,5 milliards d’euros côté espagnol repositionne la conversation au Maroc sur les volumes d’emplois directs et induits. Sans surestimer les chiffres, l’ordre de grandeur des grands travaux publics comparables suggère des milliers d’emplois à différentes phases : études, chantier, exploitation, maintenance, services. L’intérêt majeur réside toutefois dans l’upgrade de compétences qu’un tel chantier procure : géotechnique, robotique de tunneliers, sécurité en milieux confinés, monitoring sismique, électricité-traction, cybersécurité ferroviaire, logistique de mégaprojet.
Les entreprises marocaines déjà exposées à Tanger Med, au ferroviaire (ONCF et écosystème) et aux chantiers d’ouvrages complexes (ouvrages d’art, stations, terminaux) détiennent une base solide. L’approche la plus efficace pour consolider cette base consiste à déployer des académies projet réunissant universités, OFPPT, écoles d’ingénieurs et industriels. Une entreprise fictive, “RifTech Génie” à Tétouan, peut illustrer cette trajectoire : spécialisée en instrumentation, elle pourrait évoluer vers l’IoT de sécurité tunnelier, en s’adossant à un consortium hispano-marocain pour certifier ses capteurs selon les standards européens.
Les retombées territoriales s’étendront aux bassins d’emploi de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, mais aussi à Kenitra (automobile), Settat et Jorf Lasfar (matériaux), ainsi qu’aux PME de services avancés à Casablanca. La fenêtre 2030, en résonance avec l’accueil de la Coupe du monde, servira d’accélérateur pour la mise à niveau des hubs de formation. Les fonctions support – achats, juridique, contrôle de projet, gestion des risques – offriront des passerelles aux jeunes diplômés issus des filières commerce, droit et data.
Profils recherchés et chaînes de valeur locales à activer
L’alignement des compétences autour du Tunnel Maroc-Espagne suppose une cartographie fine des métiers en tension. Les industriels privilégieront des profils mêlant technicité et rigueur HSE, capables d’opérer dans un environnement binationale et multilingue. Les soft skills – coordination interculturelle, reporting, amélioration continue – feront la différence sur la durée.
- 🛠️ Métiers techniques prioritaires : géologues, ingénieurs HSE, électriciens traction, automaticiens, soudeurs haute précision.
- 📊 Fonctions data & contrôle : BIM managers, planificateurs, contrôleurs de coûts, analystes risques.
- 🤝 Support et exploitation : acheteurs, juristes PPP, opérateurs ferroviaires, agents sûreté.
- 🌱 Compétences durables : énergie bas-carbone, recyclage des déblais, monitoring environnemental.
| 👷 Métier | 🎓 Compétences clés | 🏭 Rôle dans le projet | 🚀 Opportunité locale |
|---|---|---|---|
| Géotechnicien | Sondages, modélisation 3D, sismique | Caractériser le seuil de Camarinal | Laboratoires régionaux 🔬 |
| Automaticien | SCADA, capteurs, cybersécurité | Pilotage tunnelier & ventilation | Clusters IoT à Tanger 📡 |
| Ingénieur HSE | HSE tunnel, ATEX, secours | Plan d’urgence, exercices | Centres de formation HSE 🧯 |
| BIM Manager | Maquette 7D, clash detection | Coordination multi-lots | Studios BIM nationaux 🧩 |
À plus long terme, l’exploitation offrira des emplois stables : conducteurs, régulateurs, maintenance lourde et légère. Les retombées indirectes irrigueront l’hôtellerie d’affaires, la restauration de chantier, la location d’équipements et la microfourniture. Chaque filière locale montée en compétence sur le tunnel augmentera sa compétitivité sur d’autres chantiers majeurs, au Maroc et à l’export. Cette dynamique emploi-compétences sera d’autant plus pérenne qu’elle s’adossera à des parcours certifiants et à des partenariats industriels structurés.

La dynamique sociale engendrée par le chantier pourra ainsi devenir un levier d’inclusion pour les jeunes et les femmes en reconversion, si l’écosystème met en place des passerelles concrètes et mesurables. C’est l’apprentissage collectif qui fera la différence.
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Financement, modèles de concession et retombées économiques : cap sur la valeur durable
Le coût annoncé côté espagnol – 8,5 milliards d’euros – renseigne sur l’ordre de grandeur, sans constituer le total binational. Pour enclencher le passage du papier au terrain, les autorités espagnoles ont mandaté INECO pour définir un modèle de rentabilité du corridor. Plusieurs instruments sont à l’étude : PPP, concession inspirée de l’Eurotunnel ou de Figueras–Perpignan, obligations vertes, subventions ciblées (Next Generation EU), et revenus annexes (péages ferroviaires, services logistiques, interconnexion électrique, fibre optique).
La clé réside dans une structuration où le risque de construction est correctement alloué, et où la demande – passagers et fret – est adossée à des contrats d’utilisation. Un opérateur logistique comme “Maghreb Rail Freight” pourrait, par exemple, s’engager sur des slots fermes pour les flux automotive et agroalimentaires, améliorant la bancabilité. Les banques multilatérales (BEI, BERD) pourraient intervenir sur les segments de maturité longue, tandis que des fonds d’infrastructure capteraient la prime de risque liée à l’infrastructure sous-marine.
Scénarios de revenus et partage des risques
Les simulations préliminaires envisagent un mix de revenus : trafic passagers (navette et trains à moyenne vitesse), fret (UM, conteneurs), et services de corridor (énergie, data). La tarification devra rester compétitive face aux ferries et au roulier. Un mécanisme d’ajustement tarifaire, couplé à des incitations à la régularité, assurera la prévisibilité des recettes. Les partenaires marocains, publics et privés, gagneront à se positionner tôt pour capter des marchés – génie civil, équipements, systèmes – via des groupements équilibrés.
- 💶 Instruments financiers mobilisables : PPP, obligations durables, prêts BEI/BERD.
- 📈 Recettes potentielles : péages ferroviaires, services logistiques, électricité, fibre optique.
- 🛡️ Mitigation des risques : garanties partielles, contrats d’usage, assurance construction.
- 🤝 Gouvernance : comité commun SECEGSA–SNED, régulation harmonisée.
| 💡 Option | 📊 Avantage | ⚠️ Vigilance | 🔁 Applicabilité tunnel |
|---|---|---|---|
| Concession type Eurotunnel | Cap-ex porté par privé | Risque demande initiale | Slots fret/passagers 🚆 |
| PPP availability | Visibilité revenus | Charge budgétaire publique | Niveaux de service 📏 |
| Obligations vertes | Coût du capital réduit | Reporting ESG strict | Énergie & fibre 🔌🧠 |
| NextGen EU | Subvention directe | Éligibilité & délais | Études & innovations 🧪 |
La valeur ne se limite pas aux flux financiers du tunnel. En fluidifiant la liaison Europe-Afrique, le projet renforce la compétitivité-prix de la chaîne logistique marocaine, réduit l’aléa météo, stabilise les délais et attire des investissements additionnels dans les zones industrielles. C’est l’effet réseau qui transformera l’essai.
Cette doctrine financière, équilibrée entre ambition et prudence, sera le socle d’une création de valeur durable pour l’économie marocaine et ses partenaires européens.
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Logistique, commerce et attractivité : un nouveau standard de performance transfrontalière
Le Tunnel Maroc-Espagne introduit une continuité ferroviaire inédite entre les hubs de la péninsule Ibérique et le Nord du Maroc. Dans la pratique, cela signifie des transports internationaux plus fiables pour l’automotive (Kenitra, Tanger), les produits agroalimentaires (frais et transformés), les pièces aéronautiques et les phosphates à haute valeur ajoutée. Les ferries resteront essentiels, mais le rail sous-marin offrira une alternative programmée au quart d’heure et un service 24/7 moins exposé aux aléas maritimes.
Un exportateur de fruits rouges à Larache, “Atlantea Agro”, pourrait embarquer ses palettes sur trains frigorifiques, gagner 6 à 12 heures sur des corridors vers la France et l’Allemagne, et réduire les pertes liées à la rupture de charge. À l’inverse, les intrants industriels européens arriveraient avec une meilleure fiabilité, optimisant les cycles de production marocains. L’infrastructure sous-marine créerait ainsi une boucle de valeur qui profite aux deux rives.
Ports, gares et chaînes multimodales : articulation fine avec Tanger Med
Côté marocain, la clé sera l’interopérabilité : horaires cadencés, interfaces ferroviaire-portuaire, hubs de groupage/dégroupage, systèmes d’information partagés. Le port de Tanger Med consolidera son rôle pivot en orchestrant ferry, roulier, conteneur, rail et route. Côté espagnol, le positionnement entre Algésiras et Tarifa déterminera la topologie des terminaux et la connexion aux flux ibériques et européens.
- 🚢 Synergie ferry–rail : soulagement des pics saisonniers et météo.
- 📦 Fret réfrigéré : réduction des temps et des pertes.
- 🚄 Passagers : mobilité transfrontalière plus fluide, tourisme d’affaires.
- 🔗 Data & énergie : backbone fibre optique et interconnexion électrique.
| 🚉 Segment | 🏁 Gain opérationnel | 📍 Noeud clé | 📦 Filière impactée |
|---|---|---|---|
| Fret conteneur | Moins de ruptures de charge | Tanger Med – Algésiras | Automotive, retail 🛒 |
| Fret froid | Heures gagnées, qualité | Larache – Europe Ouest | Agro, pharma 💊 |
| Passagers | Trajets cadencés | Nord Maroc – Andalousie | Tourisme, affaires ✈️ |
| Data/Énergie | Latence & redondance | Backbone sous-marin | Cloud, industrie ⚡ |
La performance logistique ne sera pas seulement une question de minutes économisées. Elle conditionnera l’attractivité d’implantations nouvelles au Maroc, prêtes à exploiter une connectivité Espagne-Maroc devenue prévisible et robuste. C’est un argument décisif pour les investissements industriels et services exportateurs.

En articulant rail, ports et zones industrielles, la chaîne logistique marocaine pourra franchir un palier de compétitivité qui rejaillira sur tout l’écosystème exportateur.
Environnement, sécurité et gouvernance binationale : maîtriser les risques, construire la confiance
Un mégaprojet sous-marin impose une exigence environnementale et sécuritaire maximale. Les études menées avec le soutien de l’USGS mappent la sismicité, la morphologie du fond marin et la qualité des substrats. Il s’agit d’anticiper les zones à risque, dimensionner la ventilation, la détection incendie, les refuges, et prévoir des procédures d’évacuation testées. La conception bi-tube avec passages de sécurité réguliers s’impose comme standard.
Sur l’environnement, la priorité est de minimiser l’empreinte lors des travaux et en exploitation. Le traitement des déblais, leur valorisation dans les matériaux de construction, la réduction des émissions du chantier via l’électrification des engins et l’usage de bétons à faible empreinte carbone feront partie des exigences. Des référentiels ISO et des audits tiers garantiront la conformité. La boucle énergétique, avec une interconnexion électrique intégrée, limitera les pertes et renforcera la résilience.
Coopération euro-marocaine et retours d’expérience internationaux
La coopération euro-marocaine sera au cœur de la gouvernance, avec un centre de contrôle conjoint et des équipes mixtes. Le benchmark du Rogfast norvégien – visité par les équipes SECEGSA et SNED – illustre l’intérêt d’apprendre de chantiers extrêmes : planification, sécurité, gestion des aléas, transparence des coûts. Un dispositif d’information du public, bilatéral, contribuera à l’acceptabilité sociale et à la pédagogie auprès des riverains et des usagers.
- 🌍 Réduction d’empreinte : déblais valorisés, engins électriques, béton bas-carbone.
- 🧯 Sécurité : bi-tube, refuges, exercices, redondance énergétique.
- 🔬 Science : sismicité, bathymétrie, monitoring en temps réel.
- 🤝 Gouvernance : centre binational, audits, communication continue.
| ⚙️ Risque | 📉 Impact | 🛡️ Mesure de maîtrise | 🌱 Co-bénéfice |
|---|---|---|---|
| Sismique | Intégrité structurelle | Normes renforcées, monitoring 📡 | Confiance usagers 🙂 |
| Incendie | Interruption trafic | Bi-tube, refuges, désenfumage | Standards internationaux 🔒 |
| Déblais | Pollution & stockage | Valorisation matériaux ♻️ | Économie circulaire 🔄 |
| Faune marine | Habitat perturbé | Fenêtrage travaux, suivi 🐟 | Base de données écologique 📚 |
La confiance se construit sur la preuve. En visant des standards d’excellence, le projet consolidera son acceptabilité et son exemplarité. Les usagers n’achètent pas un tunnel ; ils achètent de la sécurité, de la régularité et de la transparence.
Histoire, calendrier politique et cap 2030–2040 : du rêve séculaire à l’action programmée
L’idée d’un lien fixe sous le détroit de Gibraltar remonte au 19e siècle. Le premier accord officiel entre l’Espagne et le Maroc date de 1979, suivi d’une cinquantaine de comités conjoints. Les financements ont fluctué, tombant à un plancher symbolique d’environ 50 000 € en 2017. Après la pandémie, l’inclusion du projet dans les dispositifs de reconstruction européenne lui a redonné souffle, avec des allocations dépassant 2 M€ dès 2021. Ce réveil s’est doublé, depuis 2023, d’une volonté politique de franchir un palier dans la relation bilatérale.
L’Espagne conserve dans ses cartons, depuis juin, un rapport technique concluant à la faisabilité. Les administrations s’emploient à formaliser un cadre de décision pour un appel d’offres au-delà de juin 2026, puis une décision conjointe en 2027 sur la galerie exploratoire. La perspective de premiers jalons autour de 2030 coïncide symboliquement avec la Coupe du monde organisée par l’Espagne et le Maroc, même si les grands jalons sont plus probablement attendus entre 2035 et 2040. Entre-temps, la planification fine se poursuivra : choix terminaux (Algésiras ou Tarifa), articulation ferroviaire andalouse, interfaces industrielles côté marocain.
Capacité à tenir le cap dans la durée
Tenir un tel agenda nécessite une discipline de projet : gel des spécifications à temps, décisions d’investissement séquencées, contractualisation robuste. Le pilotage par la valeur sera essentiel : prioriser les lots qui maximisent les gains de délai et de fiabilité, associer des incitations de performance, et déployer des revues indépendantes de maturité. La transparence publique – coûts, délais, risques – renforcera l’adhésion citoyenne et l’attractivité pour les investisseurs.
- 🧭 Feuille de route : 2026 (cadre), 2027 (galerie), 2030 (premiers jalons), 2035–2040 (mises en service).
- 🏗️ Phasage technique : reconnaissance → bi-tube → systèmes → essais.
- 📣 Transparence : reporting trimestriel, portail d’open data.
- 🤲 Partenariats : industriels, académiques, territoriaux.
| 🗓️ Période | 🎯 Décision clé | 🏛️ Acteurs | 📌 Indicateur de succès |
|---|---|---|---|
| 2026 | Cadre d’appel d’offres | Transports ES, SECEGSA | Documents validés ✅ |
| 2027 | Lancement galerie | SECEGSA–SNED | Contrats signés 🖊️ |
| ~2030 | Chantier industrialisé | Consortiums | Avancement >50% 📈 |
| 2035–2040 | Mises en service | Opérateurs | KPIs sécurité/ponctualité ⏱️ |
Le passage d’un rêve ancien à une réalisation moderne repose sur la constance. En gardant le cap, la liaison Europe-Afrique par tunnel deviendra un symbole d’ambition maîtrisée pour l’économie marocaine et ses partenaires ibériques.
Quel est le principal apport de la validation de faisabilité ?
Elle confirme que le Tunnel Maroc-Espagne est réalisable avec les technologies actuelles, y compris sous le seuil de Camarinal. Cette validation déverrouille les phases de reconnaissance, de financement et de contractualisation.
Quel calendrier est envisagé pour les prochaines étapes ?
Mise à jour du projet d’ici juin 2026, décision conjointe en 2027 pour une galerie exploratoire (6–9 ans), premiers jalons visibles autour de 2030 et étapes majeures entre 2035 et 2040.
Comment le Maroc en tirera-t-il profit sur l’emploi ?
Le chantier et l’exploitation créeront des emplois directs et indirects et hisseront les compétences locales en géotechnique, HSE, BIM, systèmes ferroviaires et logistique avancée.
Quels modèles financiers sont à l’étude ?
Concessions inspirées d’Eurotunnel ou Figueras–Perpignan, PPP, obligations vertes et subventions Next Generation EU, avec des recettes issues de péages ferroviaires, services logistiques, interconnexion électrique et fibre optique.
Le tunnel concurrencera-t-il les ferries ?
Il créera surtout une complémentarité. Le ferry restera important, tandis que le rail sous-marin offrira une alternative fiable et cadencée, stabilisant les chaînes logistiques et la mobilité transfrontalière.
Source: www.moroccoworldnews.com
Avec une rigueur d’orfèvre, Adil observe les mutations du marché de l’emploi marocain. Il pose un regard analytique sur les réformes, les tendances et les politiques RH avec une plume structurée, synthétique et précise.
Samira Kadou
30 octobre 2025 at 18h49
Incroyable projet! Espérons qu’il apporte de vrais emplois et des opportunités locales.
Ayoub Karma
30 octobre 2025 at 18h49
Projet ambitieux qui transformera la connectivité entre le Maroc et l’Europe.
Francis Gaston
30 octobre 2025 at 18h49
Impressionnant projet de tunnel, hâte de voir comment il changera les échanges entre l’Europe et l’Afrique.
Mounir Benkader
30 octobre 2025 at 22h05
Le tunnel créera des opportunités énormes pour l’emploi au Maroc. Hâte de voir son impact réel !
Hicham Bendaoud
30 octobre 2025 at 22h05
Intéressant projet de tunnel. Hâte de voir l’impact sur l’emploi local.
Samy Benda
30 octobre 2025 at 22h05
Un projet ambitieux, espérons qu’il respectera le calendrier prévu. Hâte de voir les avancées !