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Sirāt : De la fête en plein désert à une quête épuisante dans les sables du Maroc
Sirāt dans le désert marocain : quand la fête révèle une économie de l’ombre et une quête d’emplois
Le film Sirāt place d’emblée le spectateur dans un désert du Maroc où une fête sauvage concentre des énergies contradictoires : euphorie, errance, peur, solidarité. Ce chaos sensoriel n’est pas qu’un décor spectaculaire. Il fonctionne comme une métaphore d’une quête plus profonde, celle d’un sens, d’un revenu, d’une place dans la société. Dans ses dunes et ses sables, la mise en scène d’Óliver Laxe superpose un univers musical à la topographie sociale marocaine : populations locales mobilisées pour la logistique, jeunes free-lances attirés par l’aventure des tournages, entrepreneurs informels, autorités chargées de canaliser les flux. Cette friction entre culture alternative et règles établies raconte la réalité du marché de l’emploi : opportunités temporaires, professions invisibles et arbitrages continus entre liberté et sécurité.
La première séquence, acclamée par nombre de critiques internationaux, montre des foules vacillant entre transe et débordement. D’autres voix ont jugé la proposition trop pesante, voire « coercitive ». La controverse nourrit néanmoins une lecture utile : elle pointe les tensions qui accompagnent le développement des industries créatives au Maroc. Quand l’armée surgit dans le film pour disperser la fête, le récit cristallise une question socio-économique : comment concilier, dans le même paysage, liberté d’expression artistique, sécurité, droits des travailleurs temporaires et préservation des sites naturels ? Les tournages et rassemblements éphémères stimulent des métiers qui ne rentrent pas toujours dans les cases des conventions collectives, mais ils irriguent des territoires où l’emploi stable manque.
Un fil narratif traverse Sirāt comme un fil de pêche étiré par le vent : la recherche d’une adolescente disparue. Cette tension dramatique, parfois jugée inaboutie, sert ici de prisme pour interroger des itinéraires d’insertion professionnelle discontinus. Beaucoup de jeunes au Sud du Maroc butent sur l’accès à la formation et aux réseaux. Ils prennent alors des chemins non balisés, pareils à un « sîrāt » — ce passage étroit, périlleux, entre deux mondes — entre survie et vocation, entre job de saison et carrière naissante. Les images de camions, d’enceintes, de routes improvisées sont autant de symboles d’une économie de quête où l’on cherche, parfois au hasard, le prochain contrat.
Du point de vue des politiques de l’emploi, cette dynamique n’est pas marginale. Les rassemblements en plein désert, qu’ils soient festifs ou cinématographiques, activent des chaînes locales : ravitaillement en eau, montage d’infrastructures, sécurité, nettoyage, transport d’équipes techniques. Derrière les plans en cinémascope se cachent des emplois de régie, d’électriciens, d’accessoiristes, de cuisiniers, de médiateurs communautaires. Or, la reconnaissance administrative de ces métiers reste perfectible, alors que l’impact sur l’activité est réel.
Pour illustrer, la mission de Samir, régisseur marocain fictif inspiré de pratiques observables, consiste à coordonner un convoi jusqu’aux dunes, s’assurer qu’une tente médicalisée est disponible, négocier avec des propriétaires fonciers et des autorités communales. Il parle arabe et amazighe, gère une équipe mixte, vérifie l’assurance des véhicules, planifie des rotations d’eau, conseille sur les risques de déshydratation. Son rôle n’apparaît qu’indirectement à l’écran, mais sans lui, pas de fête contrôlée ni de tournage fluide. Ce maillon discret montre comment la culture peut générer des revenus, pour peu qu’elle s’inscrive dans des circuits régulés et inclusifs.
Repères clés à retenir
- 🎯 Sirāt transforme le spectacle du désert en miroir d’une économie événementielle et filmique en expansion.
- 🧭 La quête individuelle du récit reflète des trajectoires professionnelles discontinues mais porteuses d’apprentissage.
- 🤝 Les retombées locales existent si la coordination avec les communautés est anticipée.
- 🌱 L’équilibre entre aventure créative et règles de sécurité protège l’activité et l’image du Maroc.
| Dimension 🌍 | Enjeu principal ⚠️ | Opportunité 💡 |
|---|---|---|
| Paysage du désert | Préserver les sables et limiter l’empreinte | Écotournages, labels verts ✅ |
| Culture et tradition | Respect des communautés locales | Médiation culturelle et emplois locaux 🤝 |
| Économie événementielle | Intermittence des missions | Portage salarial et filets sociaux 🛡️ |
| Image internationale du Maroc | Risque de stéréotypes | Branding territorial responsable 📣 |
Ce premier cadrage montre comment le paysage cinématographique de Sirāt documente, à sa manière, la fabrique d’emplois situés, fragiles mais réels.

Logistique et emplois dans les sables : ce que Sirāt révèle des coulisses des tournages et des fêtes
Les grandes productions, comme les rassemblements festifs au cœur du désert, exigent une logistique millimétrée. Dans Sirāt, la succession de convois et l’intervention des autorités suggèrent un itinéraire semé d’aléas : pistes effacées par le vent, mirages, pannes électriques, accès limité à l’eau. Ces contraintes créent de la valeur pour des métiers locaux, quand ils sont intégrés en amont : chauffeurs connaissant la région, mécaniciens habitués au sable fin, guides capables de lire les reliefs, traiteurs utilisant des circuits courts. La quête des héros croise alors la quête d’équipes techniques qui doivent livrer « à l’heure » un décor, une scène, un repas, malgré les caprices des sables.
Dans la chaîne de production, la valeur ajoutée se concentre sur l’adaptabilité. Un chef électricien va protéger ses câbles contre l’abrasion et l’ensablement. Un coordinateur sécurité calcule les distances entre groupes et sorties d’évacuation. Une responsable RH de production vérifie la couverture accident et l’accès à une infirmerie mobile. Ce sont des gestes invisibles à l’écran mais indispensables pour transformer un paysage en espace de travail. Dans le Sud du Maroc, l’expérience accumulée par les équipes d’Ouarzazate et de Zagora, habituées aux tournages d’ampleur, a créé une base professionnelle solide qui inspire confiance à des cinéastes étrangers.
Les retombées économiques, toutefois, ne se décrètent pas. Elles se construisent autour de trois leviers : la formation in situ, l’ancrage territorial et la contractualisation éthique. Une société de production qui s’appuie sur des prestataires locaux et qui paie les jours de préparation et de démontage redistribue mieux la valeur. À l’inverse, l’import tout compris depuis l’étranger laisse peu de traces positives. Sirāt, par son récit d’aventure, rend visible un environnement où cohabitent des acteurs très différents : collectifs de techno itinérants, habitants gardiens d’une tradition d’hospitalité, élus soucieux de l’équilibre.
Compétences indispensables en milieu désertique
- 🛠️ Maintenance d’urgence sur générateurs et éclairage.
- 🧭 Navigation en hors-piste et lecture des dunes.
- 🚰 Gestion de l’eau et chaîne du froid pour la restauration.
- 🧑⚕️ Secourisme chaleur/vent et protocole d’évacuation.
- 🗣️ Médiation avec communautés et autorités locales.
| Métier 🧑💼 | Tâche clé 🎯 | Indicateur de qualité 📊 |
|---|---|---|
| Régisseur général | Coordonner convois et timings | Retards < 10% ⏱️ |
| Chef électro | Alimentation stable en plein désert | 0 coupures critiques ⚡ |
| Responsable HSE | Prévenir coup de chaleur et accidents | Aucun incident médical grave 🛡️ |
| Acheteur local | Approvisionnement en circuit court | ≥ 50% fournisseurs locaux 🧾 |
Exemple concret : Youssef, transporteur de M’hamid, planifie des navettes à l’aube pour éviter les températures élevées, équipe ses pick-up de compresseurs et de plaques de désensablement, et facture au kilomètre réel, contrôlé par un GPS simple. Son activité s’est stabilisée depuis qu’il collabore avec des productions qui signent des cahiers des charges clairs, garantissant des délais de paiement. Cette professionnalisation progressive montre que l’aventure peut devenir filière d’emploi durable.
La leçon opérationnelle est nette : dans les sables, la réussite ne tient pas au hasard mais au soin apporté aux détails logistiques.
Régulation, sécurité et inclusion : tracer un Sirāt équilibré entre liberté et devoirs
La scène où l’armée interrompt la fête dans Sirāt symbolise un impératif réel : l’occupation de l’espace dans le désert répond à des règles. Permis communaux, coordination avec les forces de l’ordre, prévention incendie, respect des habitats sensibles, protection des troupeaux nomades, autant de paramètres qui, s’ils sont ignorés, fragilisent l’activité et ternissent l’image du Maroc. La régulation n’est pas un frein à l’aventure artistique ; c’est le garde-fou qui la rend soutenable et socialement acceptable.
Les productions qui réussissent adoptent une « charte terrain » coécrite avec les parties prenantes. Elle définit les distances aux dunes protégées, les quotas d’embauche locale, le tri des déchets, la gestion sonore nocturne, la couverture santé en zone isolée. À l’inverse, des approches improvisées finissent parfois en conflits, amendes, annulations. Les débats critiques sur le film — certains y voyant une prouesse visuelle, d’autres une intensité « trop appuyée » — trouvent un écho pratique : lorsque l’émotion submerge la méthode, l’organisation s’effrite.
L’inclusion est un autre pilier. Les femmes cheffes de poste, les jeunes diplômés hors métropoles, les personnes en situation de handicap apportent des compétences sous-représentées. L’un des personnages secondaires du film, un performeur amputé d’une jambe dans la fiction, rappelle l’importance d’une accessibilité pensée, y compris en paysage difficile. Un dispositif de bourses mobilité-logement pour techniciens en tournée, pensé avec les régions, fluidifie la circulation des talents et élargit le vivier professionnel au-delà des centres connus comme Ouarzazate.
Checklist régulation et sécurité en milieu désertique
- 📄 Permis d’occupation temporaire et plan de voisinage.
- 🚑 Poste médical avancé avec protocole chaleur/vent.
- 🗺️ Cartographie des zones sensibles et itinéraires d’évacuation.
- 🔊 Charte sonore et respect nocturne des communautés.
- ♻️ Plan déchets et remise en état du site.
| Risque 🚩 | Mesure de contrôle 🧰 | Indicateur de suivi 📈 |
|---|---|---|
| Déshydratation | Points d’eau tous 300 m | ≥ 2 L/personne/4 h 💧 |
| Perte d’orientation | Balises réfléchissantes et guides | 0 personne manquante 🧭 |
| Pollution sonore | Limiter dB après 22 h | Mesures sonomètre conformes 🔊 |
| Dégradation des dunes | Zones tamponnées, pas de 4×4 hors piste | Aucun franchissement interdit 🚫 |
Cas inspiré du terrain : Ahlam, cheffe HSE marocaine, déploie un protocole « chaleur extrême » avec gilets refroidissants, rotations courtes, formation premiers secours, briefing quotidien bilingue. Résultat : une production de trois semaines sans incident majeur, des prestataires locaux satisfaits et un retour positif des autorités. La sécurité devient alors un avantage compétitif sur le marché international des tournages.
Conclusion opérationnelle de cette partie : tracer un Sirāt juste entre liberté et devoirs, c’est transformer la quête artistique en moteur d’emplois dignes et durables.

Compétences, formations et passerelles de carrière : bâtir des métiers dans le désert
La force d’un écosystème se mesure à sa capacité à former et à insérer. Dans la foulée de Sirāt et d’autres productions, le Maroc consolide un socle de compétences techniques adaptées au désert. L’électricité spectacle, la régie, la machinerie, la restauration collective nomade, la logistique événementielle, la médiation culturelle constituent des niches où des jeunes Marocains excellent déjà. Les passerelles avec le tourisme responsable et les énergies renouvelables (groupes électrogènes hybrides) ouvrent des débouchés supplémentaires, réduisant l’intermittence.
Les établissements de formation — publics, privés ou associatifs — intègrent progressivement des modules « terrain » : calcul des charges au sable, protection des caméras et drones du vent, droit du travail appliqué aux contrats courts, sécurité psychologique en contexte de fête. Les stages sur plateau, l’alternance et les résidences de création dans le Sud accélèrent l’apprentissage. Des mécanismes d’accompagnement (microcrédits pour l’achat d’équipements, subventions à la mobilité, plateformes de matching) fluidifient l’entrée sur le marché.
Le débat critique autour de Sirāt — chef-d’œuvre pour certains, film « surcôté » pour d’autres — peut sembler éloigné des préoccupations d’emploi. Il ne l’est pas. La polarisation critique attire l’attention médiatique, donc des tournages, des festivals, des résidences, et donc des marchés pour les techniciens. À condition d’anticiper, l’onde culturelle se transforme en bassin d’emplois. Le maillon manquant reste souvent l’orientation : faire connaître ces métiers aux lycéens et aux universitaires, y compris dans les provinces sahariennes.
Itinéraires possibles depuis la première mission
- 🚚 Runner logistique ➜ Régisseur adjoint ➜ Régisseur général.
- 💡 Assistant électro ➜ Chef électro ➜ Formateur en sécurité.
- 🎥 Assistant caméra ➜ Opérateur drone ➜ Chef opérateur.
- 🍲 Commis catering ➜ Chef de site ➜ Prestataire multi-plateaux.
- 🌐 Médiateur culturel ➜ Chargé communauté ➜ Responsable durabilité.
| Parcours 🎓 | Compétences clés 🧠 | Certification utile 🏅 |
|---|---|---|
| Régie événementielle | Planification, négociation locale | HSE niveau 1 + Permis B/C 🚦 |
| Électro & énergie | Schémas, groupes hybrides | Électricité spectacle + SST ⚡ |
| Image & drone | Stabilisation vent, data management | Licence télépilote UA 🛰️ |
| Durabilité | Gestion déchets, eau, bilan carbone | ISO 20121 ou équivalent 🌱 |
Exemple inspirant : Nora, ex-serveuse à Tinghir, a rejoint une cantine mobile sur un tournage près de Merzouga. Formée au HACCP simplifié, elle gère désormais une équipe de quatre personnes, conçoit des menus adaptés à la chaleur et pilote un petit camion frigorifique acquis en leasing. Elle intervient huit mois par an entre films et événements sportifs, et complète le reste avec des retraites yoga dans le désert. Sa trajectoire incarne cette quête d’autonomie professionnelle rendue possible par une formation ciblée et des passerelles concrètes.
L’enseignement clé est clair : investir dans les compétences convertit l’esthétique des paysages en emplois qualifiés et exportables.
Tradition, culture et image du Maroc : des sables du cinéma aux métiers du futur
Le charme de Sirāt tient à sa capacité à mêler rites et modernité : entre la transe d’une fête techno et la sagesse des habitants du Sud, le film explore un « passage » — au sens spirituel comme professionnel. La tradition d’accueil des communautés sahariennes cohabite avec des pratiques contemporaines de production. Cette articulation influence directement les métiers : médiateurs culturels, fixeurs bilingues, responsables de sites patrimoniaux deviennent incontournables lorsque des équipes extérieures arrivent dans les sables. L’appropriation respectueuse du paysage nourrit aussi le culturel branding national.
En projection internationale, certaines critiques ont salué une puissance visuelle « à couper le souffle », d’autres ont dénoncé un geste « oppressant » au fil du récit. Cette oscillation force à poser la question : quelle image veut-on promouvoir du Maroc créatif ? Une stratégie d’attractivité gagnante valorise la diversité des territoires (Anti-Atlas, Drâa-Tafilalet, Souss), l’expertise technique locale et les histoires racontées par des talents marocains autant que par des cinéastes invités. Les festivals de cinéma, de documentaires et de musiques du monde, lorsqu’ils se déroulent dans le désert, peuvent devenir des laboratoires d’emplois verts : scénographies démontables, énergies renouvelables, circuits d’eau fermés.
Le tourisme responsable tisse des ponts avec ces activités. Trekking léger, bivouacs encadrés, ateliers d’artisanat, gastronomie locale : autant de prestations qui, bien pensées, prolongent la saison et stabilisent les revenus. Le point d’attention est l’anticipation des flux. Il s’agit de ne pas laisser une aventure médiatique saturer un site fragile. À ce titre, des quotas de visiteurs, des horaires respectant les troupeaux, des cahiers des charges anti-poussière pour les convois renforcent l’acceptabilité locale. Là encore, l’emploi durable naît de la mesure.
Axes pour un branding culturel ancré
- 📍 Régionalisation de l’attractivité (cartes des spots et prestataires).
- 🎬 Narrations locales et coproductions équilibrées.
- 🔁 Économie circulaire (réemploi décors, costumes, bois).
- 🧑🤝🧑 Participation des communautés à la gouvernance des sites.
- 📢 Transparence des retombées économiques publiées chaque saison.
| Région 🗺️ | Atout paysage 🌄 | Focus métiers 🔧 |
|---|---|---|
| Drâa-Tafilalet | Dunes et oasis du désert | Régie, transport 4×4, HSE 🛡️ |
| Souss-Massa | Falaises, arganiers | Catering, médiation, décor 🌿 |
| Guelmim-Oued Noun | Plaines sahariennes | Machinerie, énergie mobile ⚡ |
| Ouarzazate | Studios et décors historiques | Image, postprod, figurants 🎥 |
Exemple opérationnel : une association culturelle de Zagora crée un guichet « métiers du désert » pour informer sur les opportunités liées aux tournages et aux événements. Elle organise des ateliers mensuels avec des régisseurs, publie une carte des prestataires locaux, accompagne des coopératives féminines vers des marchés de catering et de confection de costumes. En deux saisons, plusieurs dizaines de missions rémunérées sont référencées, avec des retours d’expérience publics. Cet ancrage transparent renforce la confiance et fidélise les productions.
Message final de cette partie : la valorisation du Maroc passe par une alliance lucide entre tradition, culture et innovation sobre, pour faire des sables un terrain de carrières et non un décor passager.
Outils, données et feuille de route pour transformer l’essai de Sirāt en emplois durables
La puissance d’un film comme Sirāt se mesure au-delà des salles : si la discussion critique est vive, l’impact sur l’attractivité des paysages marocains est tangible. Pour convertir cette visibilité en emplois, une feuille de route pragmatique s’impose. Elle tient en quatre volets : gouvernance, compétences, durabilité, information. La gouvernance regroupe un comité local d’accueil des tournages et événements, associant élus, forces de l’ordre, associations et prestataires. Les compétences couvrent un plan de formation modulaire au plus près des sites. La durabilité fixe des standards minimaux et des incitations. L’information, enfin, alimente un tableau de bord public.
Du côté des entreprises, les outils de pilotage évitent l’improvisation coûteuse. Un « kit désert » standardisé (contrats types, check-lists HSE, cartographie des prestataires) réduit les risques et accélère l’embauche locale. Une plateforme digitale de « bourses de missions » met en relation techniciens disponibles et productions, avec notation de la qualité, ce qui fluidifie la quête d’équipes en haute saison. En complément, des partenariats avec des mutuelles et des assureurs proposent des couvertures temporaires adaptées à l’intermittence, gage de sécurité sociale pour les travailleurs.
Plan d’action recommandé
- 🧭 Comités locaux d’accueil avec guichet unique permis/logistique.
- 🎓 Formations modulaires « désert » labellisées, sur 6 à 12 semaines.
- 🌱 Standard durabilité (eau, énergie, déchets) avec bonus de subvention.
- 📊 Tableau de bord public des retombées économiques par région.
- 🛡️ Protection sociale dédiée aux missions courtes (SST, assurance).
| Volet 🧩 | Action prioritaire 🚀 | Impact attendu 🌟 |
|---|---|---|
| Gouvernance | Guichet unique et charte terrain | Délais réduits de 30% ⏱️ |
| Compétences | Modules « métiers du désert » | +20% d’emplois locaux qualifiés 📈 |
| Durabilité | ISO 20121 / green incentives | Sites préservés et acceptabilité 🌿 |
| Information | Open data des productions | Transparence et attractivité 📣 |
Perspective concrète : une mission type de dix jours près de Merzouga peut mobiliser 120 contrats locaux (chauffeurs, sécurité, cuisine, montage) et 25 PME régionales (eau, énergie, transport, location). En structurant l’offre et en sécurisant les pratiques, ces missions transforment les sables en tremplin d’employabilité pour des publics variés, tout en renforçant l’image d’un Maroc professionnel, accueillant et durable.
Point d’arrivée de cette démarche : une aventure culturelle qui laisse une empreinte sociale positive, mesurable et partagée.
Quels métiers locaux un tournage dans le désert active-t-il le plus souvent ?
Régie et transport 4×4, électro/machinerie, catering mobile, sécurité et HSE, médiation culturelle, nettoyage et gestion de l’eau. Selon l’ampleur, s’ajoutent figurants, costumiers, menuisiers et opérateurs drone.
Comment concilier liberté artistique et respect des sites désertiques ?
En coécrivant une charte terrain avec les autorités et les communautés : zonage clair, quotas d’embauche locale, plan déchets, protocole chaleur et charte sonore. La planification réduit les risques et accroît l’acceptabilité.
Quelles formations rapides pour débuter ?
Modules de 6 à 12 semaines en régie, HSE de base, électricité spectacle, logistique événementielle, restauration nomade et médiation. Les stages sur plateau consolident l’apprentissage.
Les critiques partagées autour de Sirāt ont-elles un effet économique ?
Oui, la visibilité internationale attire tournages et événements. Si les pratiques sont professionnelles et durables, cette attention se convertit en missions locales et en réputation positive pour les régions du Sud.
Quels indicateurs suivre pour mesurer l’impact ?
Nombre d’emplois locaux, part d’achats régionaux, incidents HSE, indicateurs environnementaux (eau/énergie/déchets), délais d’instruction et satisfaction des communautés. Un tableau de bord public renforce la confiance.
Avec une rigueur d’orfèvre, Adil observe les mutations du marché de l’emploi marocain. Il pose un regard analytique sur les réformes, les tendances et les politiques RH avec une plume structurée, synthétique et précise.